Qu’est ce que l’innovation ?
L’innovation dans le domaine des sciences
En Ingénierie en tant que science, l’innovation se définit comme la synthèse de la maîtrise et de l’optimisation. Et dans les grandes écoles d’ingénieurs généralistes, pas seulement à Centrale, l’innovation est tour à tour définie comme valeur clé, caractéristique propre et définissante de l’ingénieur ou encore même identité de l’école pour certaines d’entre elles. Par exemple, à l’Ecole Centrale de Nantes, pendant les années où j’y ai étudié, la philosophie de l’école était de former l’ingénieur comme généraliste afin de placer celui-ci, au cœur de l’évolution, par sa nature et sa capacité à innover à travers un environnement pluridisciplinaire. L’innovation y est donc la nature et la capacité propre de l’ingénieur généraliste et aussi son moteur pour l’évolution.
Je me suis donc personnellement senti très vite concerné par ce qu’est l’innovation, à travers les sciences d’une part, aux vues de mon palmarès académique. Puis à un degré supérieur encore, dans mon activité professionnelle, car dans mon bureau d’études en ingénierie de la mécanique des fluides je peux appréhender les problèmes au niveau d’une innovation.
L’innovation dans le domaine professionnel
Dans le monde de l’ingénierie en tant que travail en entreprise, l’innovation est chez l’ingénieur un cœur de métier. Elle est cette capacité qui permet de trouver des solutions à des problèmes complexes qui peuvent être soit techniques, financiers, organisationnels ou méthodiques, et qui de par leur complexité ne peuvent pas s’obtenir simplement en appliquant des formules toutes faites. C’est le fait de trouver des solutions originales, de mettre de nouvelles idées en œuvre d’un point de vue pratique en réponse à la complexité de projets de toute taille que réalisent les ingénieurs d’aujourd’hui.
Ainsi, au sein de mon bureau d’études en ingénierie de la mécanique des fluides, je me sens de surcroît impliqué par l’innovation.
Quel niveau faut-il pour réussir en innovant ?
La maîtrise et l’innovation à différents étages
Quand on fait de la simulation numérique en CFD on peut dans un certain nombre de problèmes se contenter de la maîtrise pour résoudre et proposer des solutions. Ce qui dans une certaine mesure se trouve être déjà suffisamment complexe et très souvent largement suffisant. Mais dans d’autres cas on peut proposer des innovations, si cela est nécessaire ou demandé. Ce que l’on peut tout d’abord dire de l’innovation c’est qu’elle dépasse le niveau de la maîtrise. Car, déjà, maîtriser et innover ne se retrouvent pas à un même niveau de difficulté. Et paradoxalement ce qu’il ne faut pas oublier non plus c’est que la maîtrise reste pourtant un élément de l’innovation. Cela veut donc dire qu’on ne peut pas innover si on n’a pas d’abord acquis et synthétisé les méthodes et les techniques de la maîtrise. Et de plus la maîtrise au niveau où l’ingénieur l’appréhende étant déjà en général tellement complexe, à quel point donc l’est alors l’innovation ?
Vous l’avez compris, l’innovation est à un niveau supérieur, c’est vrai, et quand on fait de l’innovation on va plus loin encore que la maîtrise qui dans le domaine de l’ingénierie est déjà vraiment très complexe ! Mais comment est-il donc alors possible d’innover quand on est ingénieur ?
Comment l’ingénieur peut-il innover ?
L’innovation par optimisation
Pour innover l’ingénieur peut par exemple passer par des optimisations diverses. L’optimisation peut amener à différentes formes d’évolutions d’un système, en permettant d’effectuer des opérations d’améliorations de la performance d’un système de manière ciblée et cela en jouant sur des paramètres du système qui ont déjà été identifiés au préalable. L’innovation par l’optimisation est la méthode la plus fréquemment employée dans le monde de l’ingénierie.
Mais ce que je peux dire aussi, de mon expérience, c’est qu’il existe également d’autres formes d’innovations que l’optimisation, car celle-ci ne peut pas non plus répondre à tous les besoins en terme d’innovation. Et pourquoi cela ?
Les limites de l’optimisation
L’optimisation suggère, par exemple, que l’ingénieur qui s’occupe de l’optimisation d’un système ait en compte déjà un certains nombres de paramètres qui lui sont connus et qui deviendront des variables qu’il va chercher à optimiser à travers la résolution d’un problème d’optimisation mathématique, et cela en général à des fins d’amélioration de la performance d’un système. Que se passe-t-il alors quand les paramètres du système qu’il faut améliorer pour faire évoluer celui-ci ne sont pas connus ? Et que se passe t’il quand il faut en trouver de nouveaux ? Car il faut parfois donner un nouveau souffle à l’étude de l’amélioration de la performance d’un système. Et quand il faut innover différemment que par les différents types d’optimisations qui sont couramment employés ? Comment faire ?
Comment je me place dans mes innovations ?
Mon rôle peut aller jusqu’à innover. Mais comment ?
L’innovation, peut et doit souvent commencer, par la reconnaissance intuitive et intellectuelle poussée des liens qui existent entre les différentes sciences qui font partie d’un système, le système à étudier et à innover. L’innovation s’intéresse donc à la convergence des différents éléments d’un problème. Intellectuellement il s’agit donc en réalité de reconnaître initialement la nature des liens qui peuvent exister entre les différentes sciences qui interagissent au sein d’un problème mais aussi de saisir leur subtilité …
C’est pour cela qu’aujourd’hui sont formés dans les très grandes Ecoles d’ingénieur françaises, des ingénieurs qui sont dits généralistes. Parce que, pour innover, il faut forcément à un moment saisir la subtilité de ce qu’on appelle la pluridisciplinarité … Travailler en étant conscient de ce point c’est en plus du reste, également comprendre pourquoi et à quelle fin sont formées, aujourd’hui, les ingénieurs généralistes des très grandes Ecoles françaises. En tout cas, très idéalement. Mais si c’est rare dans le sens où c’est idéal certains réussissent quand même à percer dans cet aspect globalisant, et peuvent ainsi promouvoir les valeurs humaines que ça leur apporte chaque jour.
A un niveau globalisant, comment procéder pour innover ?
Il est possible de faire ou créer l’innovation à partir et à travers de recoupages divers mais avant tout intelligents des différentes sciences bien variées que l’on peut rencontrer au sein d’un problème. Selon l’originalité des recoupages qu’il va effectuer, l’ingénieur qui en arrive ici, à ce niveau, peut commencer un travail qu’on appelle innovant. Pour cela il doit adopter le rôle d’un intégrateur qui fait converger plusieurs domaines et ces domaines peuvent par exemple être différentes sciences dans lesquelles il peut reconnaître, découvrir, ou redécouvrir, des interactions spéciales … Et cela afin de faire évoluer un système très complexe tout entier.
Cela peut se trouver être un système qu’on me donne à étudier et/ou à approfondir.
Mais pourquoi me faire confiance ici ?
Et bien parce que dans mes études d’ingénieur j’ai été amené à étudier la matière des systèmes complexes telle qu’elle est enseignée à l’Ecole Centrale. Et ce que je peux dire déjà c’est que j’ai réellement compris cette matière en profondeur au point d’en faire ressortir une subtilité peu commune. Car il est une chose très délicate et très difficile déjà de réussir à comprendre un système très complexe dans son ensemble puisque tout l’enjeu se trouve être qu’il faille y saisir l’imbrication des différentes sciences qui œuvrent à l’intérieur de celui-ci ainsi que les différents liens qui existent entre elles … Mais il est d’un niveau au dessus encore, qu’en plus de comprendre un système très complexe, qui nécessite d’être compris de l’intérieur, d’être capable de le faire évoluer. Et donc d’innover en la matière. Et oui.
Vous l’avez donc compris, on est plus du tout dans le b.a.-ba. Et voilà donc pour commencer une très bonne raison pour me faire confiance, vous ne trouvez pas ?
Mais comment donc, en pratique, innover et faire évoluer un système complexe ?
Pour commencer il faut changer d’angle de vue et se placer depuis l’intérieur de celui-ci. Cela d’abord afin de comprendre celui-ci et ses problématiques de l’intérieur. Puis, il s’agit ensuite de créer de nouveaux liens et d’ouvrir des nouvelles bouches de communication entre les différentes sciences qui œuvrent à l’intérieur du système très complexe. Et il existe, par ailleurs, plusieurs moyens d’agir à ce niveau.
Car un système complexe tel qu’on les trouve habituellement sur la terre et dans le monde d’aujourd’hui, est, vu de l’intérieur, très rarement vraiment complètement abouti à chacun de ses niveaux … Agir en étant conscient de cela, déjà c’est commencer à œuvrer pour l’évolution d’un système dans son intégralité mais aussi pour son innovation. Pour illustrer cela d’un exemple, on peut ainsi dire qu’en général en regardant de plus près un système, si on en a la compétence requise, on peut lui découvrir des failles.
Comprendre pourquoi un élément d’un système peut être une faille et travailler pour transformer l’élément en question, au cours de mutations diverses, en une force par exemple, pour qu’il ne soit non plus un défaut du système, mais un avantage, c’est par exemple travailler comme je le fais et ainsi faire d’un système quelque chose de plus évolué et plus innovant … Se placer ici, tel que je le fais, c’est se placer au niveau d’une intégration et de l’évolution, et fait de moi un ingénieur de très haut niveau.
Pourquoi est-ce que cette manière de procéder est originale ?
Parce que dans la vision classique des choses de ce monde, comprendre la différence entre la suppression des failles d’un système, et la transmutation de celles-ci en quelque chose de plus grand, c’est quelque chose de nouveau …
Je m’explique :
Les méthodes employées classiquement sont en général, trop souvent, d’identifier les éléments les plus faibles d’un système en vue de les supprimer c’est à dire de les éliminer. L’idée étant qu’une fois toutes les fragilités d’un système éliminées, celui-ci sera plus solide. Erreur fatale ! Car c’est l’identité même du système en entier et en question qui se retrouve alors fragilisé ! L’entité qui travaille de cette manière, sur un système, coupe, au système en question ce que l’on appelle sa potentialité … Car en agissant de la sorte, celle-ci se passe, de ce qui potentiellement peut devenir les futures qualités de son système. Et en faisant cela elle évince ses propres possibilités. Ce qui est vraiment dommage.
Mon idée, à moi, en réalité, n’est pas de fonctionner par éliminations mais par transmutations évolutives et structurées, itératives ou non itératives … Car ce qui est perçu comme un point faible, peut souvent, en réalité être une qualité cachée du système mais à son état de germe. C’est à dire une qualité encore non déployée. Et parce qu’en plus une faille d’un système peut aussi révéler une nouvelle dimension d’un problème encore non explorée par les différents ingénieurs qui avaient travaillé dessus auparavant … Et en cela, ce qui est perçu comme une faille, peut potentiellement être, ce qu’on appelle une force encore non révélée du dit système.
Transformer une faiblesse en une force, même aussi dans le monde de l’ingénierie, c’est bel et bien possible.
C’est vrai que les sujets que j’aborde, en particulier ici, ne sont pas à la portée de tout le monde. Et qu’ils ne sont pas non plus du niveau de tous les ingénieurs. Et en me plaçant ici tel que je l’ai déjà fait dans des études passées que j’ai réalisées, je fais de moi réellement un excellent ingénieur, qui comprend comment innover et faire évoluer un système et qui en cela s’accompli en lui-même dans son métier.
Il y a des ingénieurs qui sont très bons mais qui ne savent pas pour autant non plus réussir ce que je peux réussir au niveau d’une intégration et d’une évolution, chose que j’ai déjà su faire à certains égards par mes études passées. Le démontrent les découvertes que j’ai personnellement réalisé dans le domaine de l’éolien, en convergence entre le système d’une VAWT et de ses mécaniques tourbillonnaires …